Adieu Kobé, Un Français à travers le Japon en guerre
EAN13
9782390093237
Éditeur
Jourdan
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Adieu Kobé

Un Français à travers le Japon en guerre

Jourdan

Indisponible
En pleine guerre, un franco-anglais quitte le Japon pour rentrer en Grande-
Bretagne.

Juillet 1941, alors que les combats font rage en Europe, des bruits de bottes
résonnent dans le reste du monde. En Asie, les Occidentaux expatriés
commencent à craindre l’avenir. Ils voient les juifs tenter de fuir les
persécutions nazies et le Japon impérial se préparer à entrer en guerre.
Après quarante ans passés au pays du Soleil Levant, l’auteur de ce journal,
franco-anglais, se prépare à tout quitter pour retourner en Grande-Bretagne.
Chaque jour dans son carnet de bord, il retrace son voyage, du départ de Kobé,
le 20 août 1941, à l’arrivée à Greenock, le 16 janvier 1942, en passant par
Shanghai, Batavia, Hong Kong et Singapour.
Les nouvelles de la guerre, les espoirs et pronostics des membres de
l’équipage, l’indignation de l’auteur face à l’attitude du régime de Vichy et
sa joie de voir les troupes alliées remporter des batailles, l’attaque de
Pearl Harbor et l’entrée en guerre des États-Unis, l’engagement des hommes
dans les forces de la France libre… Cet ouvrage nous offre un regard nouveau
sur le conflit, celui d’un habitant du Japon qui tente de garder contact avec
l’Europe dont il est originaire. Il met également en lumière un fait méconnu :
les nombreux déplacements de populations civiles asiatiques.

Découvrez le récit d'un exilé, entre l'Asie et le monde occidental, en plein
coeur du plus grand conflit mondial. Un carnet de bord qui nous offre un
nouveau regard sur la guerre et le quotiden des gens à cette époque.

EXTRAIT

Déjà, depuis des mois, pour ainsi dire depuis 1940, l’atmosphère au Japon
était chargée d’électricité. La clique militaire, prenant de plus en plus
d’emprise sur le gouvernement et aussi sur la population, préparait dans
l’ombre ses plans d’agression, tout d’abord sur la France prostrée, puis sur
l’Angleterre, tâchant, malgré tout, de garder les bonnes grâces des États-
Unis, dont elle avait tant besoin et peur. Il serait oiseux de reprendre les
tractations infructueuses pour le Japon, entre ce dernier pays et les Indes
néerlandaises4, colonies en position similaire d’avec la France métropolitaine
et l’Indochine, puisque comme pour cette dernière, la mère patrie avait été
conquise. Si l’on compare toutefois la dignité des Hollandais avec le
défaitisme des gouvernants français métropolitains ou coloniaux, on est
écœuré, surtout lorsque, comme cela est le cas avec moi, on aime la France
avec ferveur.
Bref, passons. Le ciel se chargeait de nuages et par ordre de l’ambassadeur
d’Angleterre, les consuls avaient vivement conseillé à leurs ressortissants de
quitter le Japon, sinon les hommes, retenus par leurs occupations, du moins
les femmes et les enfants. La mégalomanie nippone devint de plus en plus
manifeste, le tempo s’accentuant avec la quantité d’Allemands venus en
délégation soit commerciale ou industrielle ou bien culturelle (Hitlerjugend,
etc.).

A PROPOS DE L'AUTEUR

Antoine Bruneau est historien. Ancien conservateur du Musée de Loigny-la-
Bataille (région Centre-Val-de-Loire), il s'est spécialisé dans l'étude des
témoignages historiques.
Après le Journal d'un collabo ordinaire (Éditions Jourdan, 2018), il poursuit
ses recherches sur les participants anonymes du second conflit mondial.
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