Le Singe venimeux
EAN13
9782379271281
Éditeur
Atelier Akatombo
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
japonais
Fiches UNIMARC
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Le Singe venimeux

Atelier Akatombo

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Tokyo, 1991. Samejima, 37 ans, est capitaine au commissariat de Shinjuku, le
quartier le plus peuplé et remuant de la capitale. Malgré les apparences,
c’est un placard : sa hiérarchie préfère l’avoir à l’œil plutôt que de le
savoir en roue libre dans une préfecture éloignée. Suite au suicide d’un
collègue, Samejima détient des infos compromettantes sur l’institution
policière. Ostracisé, il travaille seul. Son surnom, le Requin de Shinjuku,
lui vient-il du simple fait que same signifie « requin » ? Pas sûr. Sa haine
des yakuzas, et son constat que les autorités de son pays sont trop tolérantes
avec eux, pousse ce policier hard-boiled à utiliser des méthodes musclées que
sa hiérarchie fait mine d’ignorer. La seule personne en qui Samejima a
confiance est la jolie Shō, sa petite amie, une talentueuse chanteuse de rock
de 23 ans. Le chef de Samejima est le capitaine Momoi qui, depuis un drame
personnel, a tout d’un mort-vivant. Cette fois, Samejima abandonne ses
habitudes d’enquêteur solitaire pour travailler officieusement avec Kuo, un
policier de l’antigang débarqué de Taiwan avec un visa de tourisme. Kuo est en
réalité sur la piste de celui qui fut son ami lorsqu’ils étaient enrôlés dans
les commandos de marine. Il sait que l’homme que tous les policiers de Taipeh
connaissent sous le nom de Du Yüan, « le Singe venimeux » en chinois mandarin,
est un expert en arts martiaux et en explosifs et qu’il s’est infiltré au
Japon. Sa cible n’est autre que son compatriote Yeh, le chef de la bande des
Quatre Mers, lequel l’a trahi après avoir fait appel à ses services. Yeh est
caché et protégé à Tokyo par le caïd Ishiwa ; les deux gangsters sont liés par
le juteux trafic de stupéfiants et d’armes entre le Japon et Taiwan. Rien
n’impressionne le Singe venimeux. Ni une armée de yakuzas lancée à ses
trousses ni la perspective de laisser des morts derrière lui. Quant à Samejima
et Kuo, ils se promettent de tout faire pour éviter qu’un massacre n’ait lieu
à Shinjuku. Le temps presse. L’assassinat du gérant d’un bar à entraîneuses
exploitant des travailleurs immigrés n’est que la première étape des
violences. Arimasa Ōsawa est né en 1956, à Nagoya. Son père était journaliste,
et ses deux parents de grands lecteurs ; la maison familiale était remplie de
livres. La découverte précoce de l’univers de Conan Doyle le marque
profondément. Il apprécie ensuite Agatha Christie et Ellery Queen. Durant ses
années de collège, c’est l’œuvre de William P. McGivern et de Raymond Chandler
qui lui donne l’envie de devenir écrivain de hard-boiled. Il écrit sa première
nouvelle policière en deuxième année de collège, s’intéresse à la poésie et
une fois lycéen dévore trois livres par jour ; il les emprunte en suivant
l’ordre sur les étagères de la bibliothèque, d’un bout à l’autre, sans se
préoccuper du sujet. Il entre à l’université Keio, qu’il abandonne en cours
d’études avant de s’inscrire dans une école privée d’acteurs. En 1979, il
reçoit le Premier Prix pour écrivain débutant de roman policier. Mais ses
œuvres ne se vendent pas. Au point que ses vingt-huit premiers romans ne sont
pas réimprimés après le premier tirage. Ce qui lui vaut le surnom de «
l’éternel écrivain du premier tirage ». La situation perdure jusqu’en 1990,
date de la publication de son polar Le Requin de Shinjuku, un succès critique
et public immédiat. Pour ce premier opus d’une longue série mettant en scène
le capitaine Samejima, Ōsawa reçoit le Grand prix de l’association des
écrivains de romans policiers, ainsi que le Prix Yoshikawa Eiji. Ōsawa
poursuit sur sa lancée et, dès 1991, Le Singe venimeux est publié au Japon. Le
succès est une fois de plus au rendez-vous et le roman est adapté à la
télévision (NHK) et en manga. La série se poursuit encore aujourd’hui et les
lecteurs japonais restent fidèles à l’incorruptible Samejima. Ōsawa écrit
essentiellement à la main et sans faire de plan préalable. Une fois ses
personnages définis, il décrit le film qui se déroule dans sa tête, jusqu’au
dénouement. Fan de golf, de pêche et de jeux électroniques (il a écrit des
scénarios, dont celui de Undercover AD2025 Kei, en 2000), Ōsawa déteste en
revanche les voyages et se limite à ceux qui sont nécessaires à son travail.
La série du Requin de Shinjuku est souvent complimentée pour le réalisme des
scènes de police. Interrogé à ce sujet, le romancier a indiqué puiser ses
informations essentiellement dans des sources écrites. Il a cependant dévoilé
qu’il avait pour hobby de construire des postes de radios amateurs. Ce qui
laisse supposer qu’il a beaucoup écouté les conversations de la bande réservée
à la police. Écrivain multi-primé, Ōsawa a été également président de
l’Association des écrivains de romans policier de 2006 à 2009.
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