La Philosophie dans le devoir
EAN13
9782363266088
Éditeur
Tabou
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Philosophie dans le devoir

Tabou

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Après Le Foutre de guerre, qui s’appliquait à explorer les aléas parfois
pittoresques et bancals de la sexualité, et pour lequel a été créé depuis le
terme «érotico-navrant», les Éditions Tabou persistent dans le déraisonnable
et présentent La Philosophie dans le devoir, deuxième volet des souvenirs
autobiographiques de Son Excellence Otto. Ni séquelle ni préquelle, cette
nouvelle bordée d’élégantes cochonneries (aussi authentique que les
précédentes) soumet un diptyque concernant la période 1928-1932, intercalaire
aux précédentes aventures libidineuses de l’auteur. Nach Berlin! nous plonge
dans la frénésie orgiaque de la capitale allemande qui, en ces hystériques
années 20, est devenue la ville de la liesse et de la débauche, du trafic et
du crime, le théâtre de tous les extrémismes politiques et culturels. Au cœur
de cette nouvelle Babylone, hantée de désaxés en tout genre ne vivant que pour
les plaisirs douteux qu’elle peut offrir, Otto, à la recherche de souvenirs
touristiques d’un genre «particulier», va faire la rencontre fortuite d’une
des personnalités les plus fascinantes et emblématiques de son temps. Une
certaine Louise B. La Philosophie dans le devoir, qui donne son nom au présent
opus, nous ramène en France, à l’hiver 1931. S.E. Otto règne en maître sur ses
terres, sa garnison, sa table, ses grands crus et ses bonnes, dans une
relative quiétude que va venir bousculer une chapelle d’illuminés errants,
fruits croisés du mysticisme dévoyé et de la pathologie mentales. Victime
consentante d’une prise en otage spirituelle, l’auteur goûtera aux joies
perverses de la monarchie théocratique et de ses lendemains amers. Au terme
d’une issue apocalyptique, il conclura sobrement que l’homme ne sera jamais
qu’un homme, un animal d’une absolue imperfection qui peine, et peinera
toujours, à se tenir sur ses deux jambes. Les lecteurs du Foutre de guerre
vont retrouver, avec un subtil mélange de jubilation et de dégoût, les thèmes
chers à l’auteur. Le dénigrement systématique du genre humain, sa fascination
pour les outils du martyre, les trains blindés, la science champagne, les
femmes toujours plus opulentes, ses penchants génésiques qui oscillent entre
le comique et le révoltant. Peut-être s’attacheront-ils un peu plus à ce héros
des temps perdus, ce va-t-en-guerre un peu brouillon, ce jouisseur patenté et
un brin maladroit, qui n’aspire qu’à faire de l’exigence un devoir et de
chaque jour qui passe une ode à la vie comme elle devrait être. Somptueuse.
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