- EAN13
- 9782021181593
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 27/08/2014
- Collection
- La Librairie du XXIe siècle
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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-
Papier - Seuil 19,00
" Le recit de mon enfance peut se lire comme un temoignage : le destin
singulier d'une enfant belge, fille de mere juive, a qui on impose de vivre en
Allemagne de 1939 a 1945 sous le IIIe Reich.
Ce livre raconte aussi l'histoire d'une adolescente aux prises avec ses
parents qu'elle juge irresponsables parce qu'ils ont entraine leur famille
dans la gueule du loup.
J'aurais du tenir un journal entre treize et dix-neuf ans, pendant ces annees
de guerre ou mon pere nous avait emmenes dans l'Allemagne nazie, ma mere, mon
frere et moi. Or, des mai 1940, la Gestapo perquisitionnait nos chambres. Nous
etions prevenus : toute trace ecrite pouvait nous trahir. Non seulement nous
devions nous taire, mais ne rien posseder de suspect.
Rentree en France en 1945, les episodes que je venais de vivre bouillonnaient
dans ma tete, j'aurais tant aime en parler. Personne pour m'ecouter, on
voulait tourner la page.
Si j'avais ete perspicace, j'aurais prevu qu'un jour une nouvelle generation
s'interesserait a la vie quotidienne pendant la guerre. Je n'ai pas anticipe,
je n'ai pas ecrit en 1945.
J'ai donc attendu presque soixante-dix ans avant de livrer mes souvenirs
decharnes. "
Monique Levi-Strauss
*[5e]: Cinquième
singulier d'une enfant belge, fille de mere juive, a qui on impose de vivre en
Allemagne de 1939 a 1945 sous le IIIe Reich.
Ce livre raconte aussi l'histoire d'une adolescente aux prises avec ses
parents qu'elle juge irresponsables parce qu'ils ont entraine leur famille
dans la gueule du loup.
J'aurais du tenir un journal entre treize et dix-neuf ans, pendant ces annees
de guerre ou mon pere nous avait emmenes dans l'Allemagne nazie, ma mere, mon
frere et moi. Or, des mai 1940, la Gestapo perquisitionnait nos chambres. Nous
etions prevenus : toute trace ecrite pouvait nous trahir. Non seulement nous
devions nous taire, mais ne rien posseder de suspect.
Rentree en France en 1945, les episodes que je venais de vivre bouillonnaient
dans ma tete, j'aurais tant aime en parler. Personne pour m'ecouter, on
voulait tourner la page.
Si j'avais ete perspicace, j'aurais prevu qu'un jour une nouvelle generation
s'interesserait a la vie quotidienne pendant la guerre. Je n'ai pas anticipe,
je n'ai pas ecrit en 1945.
J'ai donc attendu presque soixante-dix ans avant de livrer mes souvenirs
decharnes. "
Monique Levi-Strauss
*[5e]: Cinquième
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